Lapins dans un pré...
Lapin de garenne
Peluche de mon enfance, douce, réconfortante... Certains soirs d'été, après sa longue journée de labeur, mon oncle, me prenait par la main et m'emmenait, derrière sa ferme. Nous restions assis à contempler des centaines de lapins qui gambadaient dans un pré... ça me faisait rire.... ça m'émerveillait.
Des années plus tard, dans la réserve des marais du Vigueirat, en Camargue, j'ai encore le privilège d'assister à la folle agitation de petits culs blancs.
Depuis la généralisation du virus de la myxomatose en Europe, les lapins sont devenus rares, provoquant la chute de toute une chaîne alimentaire dépendante de cette proie. Citons le cas du lynx de Pardelle en Espagne, dont la survie est critique... sa proie favorite est en nette régression.
Mais gardons l'espoir : autour de la lagune de Villafafila, dans la province Léon et Castille, un programme de protection de l'environnement a été mis en place. Une l'aide financière aux agriculteurs s'engageant à cultiver sans pesticides, favorisent ainsi une faune riche et diversifiée : outardes, faucons, cigognes, busards, aigles, renards, blaireaux et... des multitudes de lapins !
Je retrouve les joies de mon enfance, les « petits drôles » courent dans les prairies, s’arrêtent, se dressent sur leurs pattes de derrière, surveillent l'horizon, nez au vent, se poursuivent, s'arrêtent de nouveau, hument une fleur, puis brusquement détalent au moindre bruissement...
J'en compte une centaine sur une garenne... pour combien de temps encore ?
